La société est comme le cabinet d'un médecin. Si vous sonnez et que vous
attendez qu'on vous ouvre, vous n'y entrerez jamais.
Inutile de vous plaindre.
Ce n'est pas que personne ne vous aime ou que vous êtes nul, c'est juste que
vous devez comprendre qu'il ne faut pas toujours attendre l'accord des autres
pour agir.
Je n'ai pas à faire le fier, j'ai compris cela il y a seulement
quelques mois.
Dans l'association où je suis actif, je faisais beaucoup de
propositions qui restaient sans suite, car j'attendais toujours l'accord des
autres membres responsables, qui n'avaient pas forcément toujours le temps de
me répondre. Ne voulant pas les déranger, je n'insistais pas davantage et ne
présentais qu'une fois ma proposition, qui finissait souvent aux oubliettes, perdue dans
le flot du fil de discussion.
Ah, le manque de confiance en soi, l'impression
de toujours être moins que les autres ! Que de potentiel perdu !
Je
me suis alors renfermé sur moi-même pendant plusieurs mois, me disant que je ne trouvais pas ma place,
que j'étais trop loin de tout pour pouvoir agir, que personne ne se souciait de
ce que je pouvais faire. Et puis un jour, un membre de notre organisation nous
a lâché, subitement. Comme il avait récupéré une partie de mes fonctions, je me
suis remis à l’œuvre avec une motivation mue par la colère, colère contre
moi-même avant tout, de ne pas avoir suivi tout ce qui s'était passé, d'avoir laissé faire
n'importe quoi.
Alors j'ai tout repris en main et depuis je ne me suis plus
arrêté, à tel point que faire ce que je considère être utile et juste en
prévenant mais sans attendre d'autorisation est devenu une seconde nature qui
me sert dans la vie de tous les jours.
Hier chez le vétérinaire pour faire
castrer mon chat (qui a un caractère assez sauvage mais que je peux maîtriser),
je souhaitais rester près de lui et le tenir pour la piqûre d'anesthésie. La
vétérinaire avait sa propre façon d'agir avec une cage de contention. Mais j'ai
insisté pour le tenir moi-même et ça s'est effectivement bien passé. J'ai pu
ainsi éviter à mon chat une expérience plus difficile qu'il n'était nécessaire.
Pareil
quand je l'ai récupéré. Les vétérinaire l'avait mis dans un caisse plus
solide que la mienne, car ils avaient peur que trop énervé, il finisse
par réussir à ouvrir l'ouverture du haut de sa caisse que j'avais
scotché le matin même. J'allais donc devoir partir avec deux caisses,
mais je n'avais aucune envie d'être obligé de revenir. Je suis donc allé
dans leur bureau (ou l'une des vétérinaire était en train de remplir
nos papiers pour l'assurance) et j'ai dit que je voulais le remettre
dans sa boîte, car je savais qu'avec moi ça se passerait bien et que je
pourrais le calmer. C'est ce que j'ai fait, et je me suis épargné un
retour inutile au cabinet.
Notre vie est précieuse et précieux aussi notre temps, comme pour tout le monde.
Voilà le mot d'ordre : "sonnez et entrez". Faites ce que vous avez à
faire. Personne ne vous fera entrer dans la société, personne ne vous amènera à
prendre votre place. Au mieux vous aurez un peu d'aide, mais comptez avant tout
sur vous même et n'hésitez pas à "utiliser" les gens autour de vous, ceux qui
ont des compétences que vous n'avez pas. Les autres font ça aussi avec vous, ce
n'est pas mauvais, c'est du "gagnant-gagnant". Faites ce que vous voulez (sauf
ce qui est clairement interdit), vous verrez bien si on vous arrête !
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