vendredi 17 janvier 2020

Je suis comme un voilier

Mes idées sont comme un vent fort qui souffle dans ma tête. Je ne devrais pas, tant que possible, aller à contre-sens. Il faut que je profite de ce vent pour avancer. Plus tard, c'est trop tard. Mais les obligations quotidiennes me forcent parfois à faire route en vent-contraire. Il faut attraper le vent. C'est parfois un peu contraignant car je ne peux pas faire ce que j'ai envie de faire et que je ressens comme étant un devoir. Si mon esprit est obnubilé par un sujet à un moment de la journée, il faut que je travaille dessus, car c'est dans ces conditions que j'avance le mieux. Là, par exemple, je me sens inspiré pour écrire. Après, il sera trop tard. Mais je devrais m'occuper de tout autre chose pourtant ! et ces autres choses, plus techniques, plus terre à terre, plus matérielles, ne m'inspirent pas et quand je ne suis pas inspiré je n'avance pas. Le vent souffle fort, et peut changer de direction subitement. J'ai l'impression d'être un voilier.

Je me rends compte que je suis horriblement lent et que je me laisse vite déborder. C'est frustrant et je me sens un peu honteux. J'ai l'impression que tout le monde fait beaucoup plus et beaucoup mieux que moi. Si j'ai envie de lire un livre, mais que je me force à en lire un autre parce que je dois l'avancer, je risque de ne pas être concentré du tout et de ne rien en tirer, car mon esprit n'est pas bien disposé pour étudier ce sujet. En fait mon esprit me semble indomptable, je ne peux faire que ce qu'il me commande, comme si j'étais possédé à certains moments par une force surhumaine qui me commande de chercher, de comprendre, d'analyser, de savoir et qui ne me laisse pas tranquille tant que je ne suis pas parvenu à cette fin. C'est une véritable obsession.

Quand j'ai des choses à faire pour mon association, ce que je considère comme mon travail dans la vie, j'ai l'impression de ne pas avancer, car j'ai une vision confuse de ce qu'il me reste à faire, surtout et avant tout quand il s'agit de choses demandées par d'autres personnes. Lorsque la tâche est accomplie, je n'y pense plus, donc j'ai l'impression désagréable de n'avoir rien fait. Parce que je n'ai pas choisi de faire une chose, je n'arrive pas à l'incorporer dans ma conscience du plan d'action à suivre tel que je l'ai déterminé. Tout ça pour dire que parfois on peut avoir l'impression de ne pas avancer et de ne rien faire, alors qu'il n'en n'est rien, mais c'est difficile d'en avoir conscience, surtout pour les éternels insatisfaits que nous sommes !

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